Actualité nationale
Projet de loi de finances 2025, un calendrier serré
10 octobre : Présentation en Conseil des Ministres
11 octobre : Dépôt sur le bureau de la Commission des finances – Assemblée nationale
11-14 octobre : Dépôt des amendements en Commission des finances pour la 1ère partie du PLF (recettes). Les mesures concernant notre métier sont étudiées ici
16-19 octobre : examen en Commission des finances de la 1ère partie
21-25 octobre : Séance Publique à l’Assemblée nationale (1ère partie)
29 octobre : vote solennel
À partir du 5 novembre : examen de la 2ème partie
Au sénat : semaine du 25 novembre, début de l’examen en séance publique.
Contexte : sans majorité, les débats vont être complexes, les amendements risquent d’aller plus loin sur des sujets tels que le PFU ou certains dispositifs d’aides notamment d’aides à l’investissement.
Présentation du Webinaire du vendredi 18 octobre
En commission des finances samedi, les députés ont rejeté la première mouture du PLF. Le texte présenté en séance est donc le texte initial du gouvernement.
- A date, 3509 amendements ont été déposés au PLF 2025 (disponible ici) pour l’examen en Séance publique qui a examiné à date jusqu’à l’article 3 (à mettre à jour au moment de l’envoi).
- Les députés ont 40 jours pour examiner le texte et les amendements. Passé ce délai, le gouvernement transmet le texte en l’état au Sénat qui aura 15 jours pour l’examiner (cf. art. 47 de la Constitution)
- Le Premier ministre a indiqué pouvoir utiliser le 49-3 en cas de blocage lors de l’examen du budget. Nous comprenons que le gouvernement pourrait utiliser cette possibilité en fin de course pour permettre le débat parlementaire.
L’examen au Sénat devrait commencer le lundi 25 novembre.
Mise à jour sur les amendements en séance – Assemblée Nationale (au 24/10)
🔗 Projet de loi finance 2025 👉🏽 Voir la NL précédente pour le détail des mesures suivies
I – Fiscalité des particuliers
➡️ Article 3 : Instauration d’une contribution différentielle sur les hauts revenus
13 amendements ont été adoptés. La mesure a été renforcée pour élargir le nombre de contribuables concernés par un amendement du rapporteur général Charles de Courson (Liot) voté par la gauche et le RN.
Cet amendement prévoit de :
- s’en tenir au revenu fiscal de référence (RFR) pour définir le seuil d’assujettissement,
- ne pas prendre en compte l’avantage en impôts procuré par des réductions et crédits d’impôts,
- supprimer les deux abattements forfaitaires liés à la situation de couple et de famille,
- modifier le mécanisme de décote pour éviter les ressauts d’imposition.
Les mesures proposées visant à préserver l’attractivité fiscale ont été rejetées (abattement pour l’investissement dans les PME, JEI, JEIR, durée de détention).
La mesure est également pérennisée par des amendements de la gauche et du MoDem. Ils ont été adoptés contre l’avis du gouvernement.
➡️ Autres amendements (PFU, Exit Tax, Pacte Dutreil, PER et assurance vie)
Les amendements relatifs à l’augmentation du PFU ont été rejetés.
En revanche, le retour de l’exit tax a été adopté contre l’avis du gouvernement.
Un amendement sur la Pacte Dutreil (Mattei) a été adopté instaurant que les gains résultant de la cession d’une société transmises dans le cadre du régime sont, pendant une durée de huit ans constitués par la différence entre le prix de cession et leur valeur au jour de la transmission diminuée de l’exonération partielle de 75 %, ce qui augmente le gain taxable au moment de la cession du montant de l’exonération partielle.
Les mesures visant à durcir la fiscalité des transmissions des PER et assurance vie sont rejetées.
II- Fiscalité des entreprises
➡️ Partage de la valeur
L’amendement proposé par France Invest visant à étendre la mesure de sursis existant en cas d’apport d’actions gratuites à une holding aux plan d’AGA concernant au moins 25 % des salariés a été adopté même si cela s’est fait contre l’avis du gouvernement (Amendement pourtant largement porté par des députés EPR.
Attention ! Nous signalons également que dans le PLFSS, un amendement a été voté en Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale pour plafonner l’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les AGA. Cet amendement vise églameent plusieurs autres dispositifs de partage de la valeur (participation, intéressement, abondement de l’entreprise au PEE et PER, PPVE). Tout ce qui est versé au-delà de 6 000 € sur chacun des dispositifs de partage de la valeur sera considéré comme du salaire (amendement NFP).
➡️ Dispositif d’apport cession – 150 0 B ter
L’amendement visant à exclure l’immobilier (fonds immo et hôtellerie) du dispositif d’apport cession a été adopté (Midy). La diversification du réinvestissement du produit de cession est pourtant clé pour permettre qu’une partie du réinvestissement se fasse en capital-investissement.
Des amendements que nous avions proposés ont été déposés pour faciliter les transmissions d’entreprises avec le dispositif apport-cession et préciserque les limites de 10% s’apprécient au niveau du fonds de remploi mais ont été retirés (Groupe EPR, GREGOIRE et ERRANTE) mais ont été retirés ou déclarés irrecevables car non gagé Un nouvel amendement de clarification sera proposé.
➡️ Evolution du régime mère-fille
Un amendement vise à encadrer le régime des sociétés « mère-fille ». Le but est de limiter le bénéfice du régime mère fille (régime d’exonération à 95%) pour des dividendes qui proviendraient de sociétés faiblement imposées. Brun
III- Fiscalité des fonds
➡️ Article 13 : Précisions apportées au dispositif d’imposition minimale mondiale des groupes d’entreprises multinationales et des groupes nationaux (Pilier 2)
➡️ Article 26 : Création d’une taxe sur les opérations de rachat-annulation d’actions
Mais aussi, des amendements sur la fiscalité des PER (renforcement de la fiscalité) et le régime des plus-values long terme pour les sociétés à l’IS.
IV- Mesures relatives à l’innovation
➡️ Article 25 : Sécurisation du régime des bons ou droits de souscription d’actions et des titres acquis en exercice de ceux-ci
Un amendement propose qu’en cas d’apport ouvrant droit au report ou au sursis d’imposition l’imposition soit différée à la disposition, cession, conversion ou mise en location des actions reçues en échange (MIDY)
Mais aussi … des amendements proposent d’allonger le délai d’émission de BSPCE à 20 ans au lieu de 15 ans ; ouvrir le régime des BSPCE à des entreprises détenues à plus de 75 % par des fonds d’investissement – dans une limite de 85 % ; d’harmoniser le régime fiscal en appliquant PFU aux plus-values réalisées lors de la cession de titres souscrits en exercice des BSPCE pour tous les salariés dont l’ancienneté est supérieure à un an – contre trois ans actuellement, de permettre aux sociétés mères d’attribuer des BSPCE à leurs salariés et dirigeants lorsque l’ensemble de leurs filiales détenues à 95
➡️ Autres amendements (JEII, CIR, CII …)
L’amendement visant à créer une nouvelle catégorie d’entreprises des jeunes entreprises innovantes à impact (JEII) dans le dispositif de l’IR-JEI est adopté (Midy)
Des amendements également déposés sur l’IP Box, CII, CIR, …
La délégation aux Entreprises du Sénat a examiné et adopté le 23 octobre à l’unanimité le rapport d’information « Financer l’entreprise de demain »
France Invest avait été auditionnée à cette occasion. Le rapport estime le besoin de financement des entreprises à 40MDS€ par an pour atteindre les objectifs climatiques. Il rappelle que l’investissement dans les entreprises non cotées, est clef pour l’innovation et la croissance La délégation recommande notamment…
- De restaurer et de pérenniser le taux à 25 % du dispositif IR-PME dit Madelin dans son volet de droit commun, contre un taux abaissé à 18 % actuellement ; Nous déposons un amendement en ce sens !
- D’intégrer aux dispositifs d’accompagnement des PME et ETI déployés par l’ensemble des acteurs (réseaux consulaires, services de l’État, organisations professionnelles) une information sur l’ouverture du capital et le renforcement des fonds propres, notamment par le recours au capital-investissement ;
- De veiller à la diversification des domaines d’innovation financés par l’investissement public dans les entreprises non cotées, notamment dans le cadre des initiatives « Tibi » et de l’action de Bpifrance ;
- D’encourager l’émergence de fonds à horizon d’investissement de plus long-terme, notamment dans le cadre de l’approche « fonds de fonds » de Bpifrance et de la Banque européenne d’investissement. La synthèse du rapport Projet de loi Simplification – Affaire à suivre ! Le Sénat a adopté le PJL simplification en première lecture (232 pour et 103 contre), qui sera examiné en fin d’année ou l’année prochaine à l’Assemblée nationale
👉🏽 La synthèse du rapport
Projet de loi Simplification – Affaire à suivre !
Le Sénat a adopté le PJL simplification en première lecture (232 pour et 103 contre), qui sera examiné en fin d’année ou l’année prochaine à l’Assemblée nationale.