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Projet de loi de finances 2025
Calendrier
- 6 nov. – reprise des débats sur la Partie 1 en séance à l’AN
- 12 nov. – (sous réserve) vote solennel de la Partie 1 en séance à l’AN
- 12 – 18 nov.– examen de la Partie 2 en séance à l’AN
- 13 nov. – examen des articles de la Partie 1 en Commission des finances au Sénat
- 25 nov. – examen des articles de la Partie 1 en séance publique au Sénat
L’examen en séance publique des 1 500 amendements restants sur la partie recettes du projet de loi de finances (PLF) reprend ce 6 novembre. Les débats devraient durer jusqu’au 8 novembre au soir, avant un vote solennel prévu le 12 novembre.
Les députés doivent achever l’examen d’ici là sans quoi c’est la copie initiale qui sera envoyée au Sénat – potentiellement modifiée par les amendements retenus par le gouvernement.
Une Commission Mixte Paritaire en perspective ?
Si elle est convoquée, les sept députés et sept sénateurs – dont une majorité devrait provenir du « socle commun » (EPR, DR, Horizons ou MoDem) – devront s’accorder sur le contenu du texte à soumettre aux deux assemblées. Il est probable que l’article 49.3 soit invoqué à l’Assemblée nationale.
🔗 Projet de loi finance 2025
Pour mémoire, France Invest reste vigilante sur les thématiques suivantes : 👉 Voir les NL précédentes
- Soutien à l’investissement de long terme notamment dans l’innovation (CDHR, IR-PME, BSPCE)
- Soutien à la transmission des entreprises (dispositif d’apport cession 150 0 B ter)
- Partage de la valeur avec les salariés. L’amendement proposé par France Invest visant à étendre la mesure de sursis existant en cas d’apport d’actions gratuites à une holding aux plans d’AGA concernant au moins 25 % des salariés a été adopté.
- Attachement à l’attractivité des investissements en France (imposition minimale mondiale)
Depuis notre dernière NL, l’Assemblée nationale a débattu des sujets suivants :
Sur la PARTIE I – recettes
Mesures d’attractivité
➡️ Pilier (imposition minimale mondiale)
L’ article 13 du PLF précise le dispositif d’imposition minimale mondiale des groupes d’entreprises multinationales et des groupes nationaux.
Un amendement du gouvernement a été adopté (Gouvernement) . Il prévoit la désignation comme redevable de cet impôt d’une autre entité constitutive membre du même groupe et située en France afin de préserver la neutralité fiscale de ces véhicules d’investissement, sans toutefois priver la France de l’impôt national complémentaire dû. L’amendement prévoit en outre une règle secondaire dans le cas où le groupe ne désignerait pas spontanément une entité redevable. Le redevable sera alors l’entité constitutive membre de ce groupe et située en France, autre qu’une entité d’investissement ou une entité d’investissement d’assurance, qui a réalisé le bénéfice qualifié le plus élevé au cours de l’exercice considéré, c’est-à-dire en principe l’entité qui a la capacité contributive la plus importante.
En dernier lieu, l’amendement vient préciser que les entités d’investissement et les entités d’investissement d’assurance demeureront redevables de l’impôt national complémentaire généré à raison de leur sous-imposition lorsqu’aucune autre entité constitutive du groupe n’est située en France.
Sur cette dernière hypothèse, l’administration pourrait en cas de confirmation de l’OCDE, accepter de renoncer à l’impôt national complémentaire dans le cas d’un groupe qui n’a pas d’entité constitutive en France autre qu’une entité d’investissement ou une entité d’investissement d’assurance.
Le RN a également proposé un amendement qui a été adopté qui surtranspose la directive Pilier 2 en remplaçant le taux minimum provisoire de 15 % en 2025 prévu par un taux minimum provisoire de 23 %, puis 25 % dès 2026 (Tanguy)
➡️Evolution du régime mère-fille :
Un amendement visant à encadrer le régime des sociétés « mère-fille » en limitant le bénéfice du régime mère fille (régime d’exonération à 95%) pour des dividendes qui proviendraient de sociétés faiblement imposées a été adopté (Brun).
Un autre amendement des députés du groupe LFI-NFP proposant de rendre le régime fiscal des sociétés mères inapplicable aux holdings, afin de soumettre à l’impôt sur les sociétés les « bénéfices spéculatifs » qu’elles dégageraient a également été adopté (Maximi)
Ces amendements ne devraient pas être repris.
➡️ Création d’une taxe sur les opérations de rachat-annulation d’actions (article 26) pas encore débattu
Un amendement socialiste a été adopté proposant d’établir une taxe sur les rachats d’actions basée sur leur valeur de rachat plutôt que sur leur valeur comptable. Il suggère de remplacer le taux de 8 % par 4 %, pour une taxation plus juste et dissuasive, visant à éviter les pratiques économiques nuisibles (Brun)
Autres amendements suivis :
Mais aussi, des amendements sur la fiscalité des PER (renforcement de la fiscalité) et le régime des plus-values long terme pour les sociétés à l’IS.
Mesures relatives à l’innovation
➡️ Article 25 : Sécurisation du régime des bons ou droits de souscription d’actions et des titres acquis en exercice de ceux-ci pas encore débattu, voir sur le gouv introduit un sous amendement avec la clause grand père
Un amendement propose qu’en cas d’apport ouvrant droit au report ou au sursis d’imposition, l’imposition soit différée à la disposition, cession, conversion ou mise en location des actions reçues en échange (MIDY)
Autres amendements adoptés sur l’innovation :
- Prorogation du Crédit d’impôt innovation (Midy)
- Limitation et suppression du Crédit d’impôt pour les grands groupes pour les investissements de R&D excédant les 100 millions d’euros (Latombe) ; (Henriet)
- Exclusion des dépenses technologiques de l’éligibilité au Crédit d’impôt recherche (Alloncle) et conditionner le versement à l’engagement des entreprises de ne pas délocaliser leurs activités. Coquerel ; Emmanuel Taché de la Pagerie
- Création de la catégorie Jeune Entreprise Innovante à impact (Fournier)
Mais aussi … des amendements proposent d’allonger le délai d’émission de BSPCE à 20 ans au lieu de 15 ans ; ouvrir le régime des BSPCE à des entreprises détenues à plus de 75 % par des fonds d’investissement – dans une limite de 85 % ; d’harmoniser le régime fiscal en appliquant PFU aux plus-values réalisées lors de la cession de titres souscrits en exercice des BSPCE pour tous les salariés dont l’ancienneté est supérieure à un an – contre trois ans actuellement, de permettre aux sociétés mères d’attribuer des BSPCE à leurs salariés et dirigeants lorsque l’ensemble de leurs filiales détenues à 95.
Sur la PARTIE II – dépenses
A noter qu’un amendement demande un rapport au gouvernement sur la fiscalité des managements packages dans les opérations de LBO JR Cazeneuve (non examiné)