Actualité européenne
Boussole de compétitivité de la Commission européenne
La Commission a publié sa stratégie pour regagner en compétitivité et garantir une prospérité durable.
La boussole est présentée comme le plan global de l’UE pour lui permettre de redevenir compétitive sur la scène mondiale et présente la plupart des initiatives phares de la première moitié des mandats (2025-2026). Elle confirme également ce qui sera probablement inclus dans le texte omnibus de simplification du 26 février et dans la communication de la Commission sur l’Union de l’épargne et de l’investissement attendue le 1er avril.
Cette stratégie repose sur 3 piliers – combler l’écart en matière d’innovation, se concentrer sur la décarbonation et la compétitivité, accroitre la sécurité et réduire les dépendances – complétés par cinq catalyseurs horizontaux – simplification, réduction des obstacles au marché unique, financement de la compétitivité, promotion des compétences et des emplois de qualité, meilleure coordination des politiques au niveau européen et au niveau national.
Concernant les services financiers, la Commission réaffirme notamment l’importance de l’union de l’épargne et de l’investissement pour créer de nouveaux produits d’épargne et d’investissement, encourager les investissements en capital-risque et garantir que les investissements circulent sans discontinuité dans toute l’UE.
Rapport annuel de la Commission européenne sur le Marché unique et la compétitivité
Ce rapport illustre les forces et les faiblesses de l’économie de l’UE et sa compétitivité :
- l’intégration du marché unique se poursuit, mais elle s’est ralentie.
- la fragmentation reste trop importante pour les biens et les services, et la charge administrative est trop élevée
- l’Europe risque de prendre du retard dans le domaine de l’innovation. Les dépenses privées et publiques en matière de R&D restent inférieures à celles de leurs homologues. Les entreprises ont du mal à passer à l’échelle supérieure, le rôle du capital-innovation reste bien moindre que dans les économies concurrentes.
- le manque de main-d’œuvre qualifiée persiste.
- la numérisation progresse mais pas encore à un rythme suffisant.
- la décarbonisation de l’industrie et des systèmes énergétiques ainsi que la circularité progressent mais dvoient s’accélérer.
- les prix élevés de l’énergie pèsent sur la compétitivité de l’Europe.
- les investissements publics et privés ne se dirigent pas toujours vers les technologies et les secteurs les plus prometteurs.
Le rapport conclut qu’il existe un potentiel considérable pour renforcer la compétitivité à long terme de l’Europe et pour libérer pleinement la force et le potentiel du marché unique de l’UE. Il convient de s’attaquer aux difficultés que rencontrent les entreprises pour passer à l’échelle, innover et accroître leur productivité. Étant donné que de nombreux facteurs de compétitivité sont étroitement liés, la promotion de la compétitivité et de la prospérité de l’Europe nécessitera une approche cohérente et stratégique, en particulier dans un contexte géopolitique difficile.
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La Commission européenne a mis en place 14 groupes de travail pour répondre à ses priorités politiques
Ces groupes reflètent pleinement les priorités politiques de la Commission, telles qu’elles sont définies dans les orientations politiques annoncées par la présidente von der Leyen en juillet 2024, ainsi que dans les lettres de mission adressées par la présidente aux membres du collège. Ils visent à faciliter la collaboration avec les autres membres de la Commission et les services associés, en garantissant collégialité et cohérence. Les groupes se concentreront sur l’élaboration d’initiatives, la mise en œuvre de priorités et la garantie de la cohérence dans différents domaines, en particulier dans les domaines stratégiques, sans affecter le processus décisionnel du collège ou le rôle de ses organes préparatoires.
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DORA – Etude des AES sur la faisabilité d’une centralisation plus poussée de la notification des incidents majeurs liés aux TIC par les entités financières
Les Autorités Européennes de Surveillance ont publié une étude sur la faisabilité d’une centralisation plus poussée de la notification des incidents majeurs liés aux TIC par les entités financières.
Ce rapport évalue la faisabilité de trois modèles différents : le modèle de base, un modèle avec des dispositions renforcées en matière de partage des données et un modèle entièrement centralisé. Il examine les réductions potentielles de charges et de coûts, ainsi que les gains d’efficacité et d’efficience que chaque modèle apporterait aux pratiques de surveillance intersectorielles. Il a été soumis au Parlement européen, au Conseil européen et à la Commission européenne, qui examineront ses conclusions en vue d’éventuelles évolutions futures concernant la poursuite de la centralisation des rapports sur les incidents majeurs liés aux TIC dans le secteur financier.
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Rapport d’ESMA sur les coûts et les performances des produits d’investissement de détail dans l’UE
ESMA a publié son septième rapport sur les coûts et les performances des produits d’investissement de détail dans l’UE, qui montre une baisse des coûts d’investissement dans les principaux produits financiers.
Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :
- Les coûts des OPCVM diminuent progressivement et leurs performances des OPCVM se sont légèrement améliorées ; les OPCVM ESG ont des coûts inférieurs et une performance supérieure à celle des fonds non ESG
- Les fonds d’investissement alternatifs sont moins demandés par les investisseurs particuliers :
- La part des investisseurs particuliers a diminué entre 2022 et 2023, passant de 14 % à 11 %.
- Environ un quart de l’investissement total des particuliers dans les fonds alternatifs est concentré dans des fonds principalement axés sur les classes d’actifs traditionnelles, telles que les actions et les obligations.
- La grande majorité (près de 90 %) des actifs des fonds alternatifs vendus à des investisseurs de détail ont bénéficié du régime de passeport
- En 2023, les performances brutes et nettes annualisées se sont nettement améliorées par rapport à 2022, toutes les stratégies de fonds affichant des rendements positifs.
- Les coûts des produits de détail structurés s’améliorent mais restent difficiles à évaluer pour les clients
Une analyse complète des coûts des fonds alternatifs reste entravée par le manque de données.
Actualisation du Q&A d’ESMA sur la directive AIFM
ESMA a actualisé son Q&A sur la directive AIFM concernant 2 points :
Q: Les AIFM sont-ils autorisés à détenir des fonds de clients? La situation va-t-elle changer à la lumière des modifications législatives introduites à la suite du réexamen de la directive AIFMD ?
A: Non. L’article 6, paragraphe 4, point b) ii), de la directive AIFM dispose qu’un AIFM peut être autorisé à fournir des services de conservation de parts ou d’unités d’OPC, mais n’autorise pas les AIFM à conserver l’argent de leurs clients. Un tel service n’est donc pas compatible avec l’article 6, paragraphe 4, point b) ii), de la directive AIFM. La situation ne changera pas à la suite de l’extension du champ d’application des services auxiliaires en vertu de l’article 6, paragraphe 4, point b), de la directive AIFM révisée.
Q: Les AIFM sont-ils autorisés à déléguer la gestion du portefeuille ou des risques à des entreprises non supervisées établies en dehors de l’UE ?
A: Non. En vertu de l’article 20, paragraphe 1, point d), de la directive AIFM, la délégation de fonctions de gestion de portefeuille ou de gestion des risques à une entité établie en dehors de l’UE exige que la coopération entre les autorités nationales compétentes de l’État membre d’origine de l’AIFM et l’autorité de surveillance de l’entreprise du pays tiers soit assurée. L’article 78, paragraphe 3, du règlement délégué (UE) n° 231/2013 de la Commission énonce les conditions minimales nécessaires pour assurer cette coopération.