Sujets européens
Appel à contributions de la Commission européenne sur l’Union de l’Épargne et des Investissements
La Commission européenne a lancé un appel à contributions sur l’Union de l’Épargne et des Investissements (SIU) qui se clôturera le 3 mars prochain : Savings and Investments Union
La Commission interroge les participants de marché notamment sur :
- Les moyens de remédier aux inefficacités existantes (réduire l’arbitrage réglementaire et faciliter l’accès des investisseurs de détail…)
- Les moyens d’améliorer la gouvernance et le fonctionnement du marché unique
Elle identifie des obstacles transfrontaliers qui entravent les flux de capitaux, le manque d’options de financement appropriées pour les entreprises, les besoins croissants en capitaux de l’UE pour financer des objectifs politiques plus larges et le manque de participation des citoyens aux marchés des capitaux.
La Commission cherchera à unifier l’approche des États membres et des acteurs du marché à l’égard du produit d’épargne européen et à compléter d’autres initiatives en cours, notamment l’objectif de réduction des charges, le financement des transitions verte et numérique, la stratégie pour le marché unique, le Clean Industrial Deal et le Fonds européen pour la compétitivité.
Cette consultation intervient dans la perspective de la publication d’une Communication le 1er avril prochain.
La Commission européenne a rejeté les RTS d’ESMA sur DORA sur la sous-traitance de services TIC soutenant des fonctions critiques ou importantes
La Commission européenne a rejeté le projet de RTS (mesures d’application) relatives à DORA, sur la sous-traitance de services TIC soutenant des fonctions critiques ou importantes, préparé par les autorités européennes de surveillance. En effet, La Commission considère que les exigences introduites par l’article 5 du projet de RTS sur les « Conditions de sous-traitance relatives à la chaîne de sous-traitants TIC fournissant un service soutenant une fonction critique ou importante de l’entité financière » vont au-delà des exigences de l’habilitation donnée aux AES.
La Commission indique néanmoins son intention d’adopter les RTS soumis par les AES une fois que ces préoccupations auront été prises en compte et que les modifications nécessaires auront été apportées. Les AES disposent de six semaines pour décider si elles souhaitent modifier le projet de RTS sur la base des amendements proposés par la Commission.
Conférence annuelle d’ESMA
ESMA a organisé sa conférence annuelle « Façonner l’avenir des marchés de capitaux de l’UE » le 5 février dernier à Paris. La conférence s’est concentrée sur l’importance du développement de l’Union européenne de l’épargne et de l’investissement et sur les domaines prioritaires clés pour les années à venir afin d’assurer son succès pour les citoyens et les entreprises de l’UE :
Publication du programme de travail de la Commission européenne
Le programme de travail 2025 définit les stratégies clés, les plans d’action et les initiatives législatives qui constitueront les éléments constitutifs des travaux à venir au cours de cette législature. Il décrit les principales initiatives que la Commission prendra au cours de la première année de son mandat.
La Commission prévoit 51 nouvelles initiatives politiques, dont une majorité a un objectif de simplification, 37 propositions de retrait et 4 propositions d’abrogation.
La Commission prévoit maintenant de publier, après son paquet de simplification sur la finance durable, un paquet de simplification sur l’investissement, au 1er trimestre 2025. La révision du Règlement SFDR est quant à elle reportée au 4e trimestre.
La communication sur l’union de l’épargne et de l’investissement (SIU) reste attendue au 1er trimestre. A noter également une initiative non législative sur les start ups et scale ups européennes au 2e trimestre 2025.
La Commission dévoile les grandes lignes du budget pluriannuel européen (Cadre Financier Pluriannuel, CFP)
Le CFP passerait d’une approche par programme à une approche par plans, sur le modèle du plan de relance post-Covid afin de simplifier et donner de la flexibilité compte-tenu de la durée du CFP (7 ans). Ainsi, les fonds agricoles, régionaux et autres programmes structurels, qui représentent environ deux tiers du budget – seraient intégrés à des plans nationaux, négociés entre l’exécutif et les États. Les versements seraient conditionnés à des réformes nationales.
Une deuxième enveloppe – le fonds pour la compétitivité – fusionnerait les différents instruments existants pour investir dans la recherche, l’innovation et les projets importants d’intérêt européen commun. Une troisième ligne budgétaire serait consacrée à l’action extérieure, que la Commission souhaite davantage ciblée.