🔸Sujets européens
ESMA a lancé une action de supervision commune avec les autorités nationales sur les fonctions de conformité et d’audit interne
ESMA a lancé une action de supervision commune avec les autorités nationales sur les fonctions de conformité et d’audit interne des sociétés de gestion d’OPCVM et des AIFM. Cette action sera conduite tout au long de l’année 2025 et vise à évaluer dans quelle mesure les sociétés de gestion d’OPCVM et les gestionnaires de fonds alternatifs ont mis en place des fonctions de conformité et d’audit interne efficaces, dotées du personnel, de l’autorité, des connaissances et de l’expertise nécessaires pour s’acquitter des tâches qui leur incombent en vertu des directives sur les gestionnaires de fonds alternatifs et sur les OPCVM.
ESMA publiera un rapport final avec les résultats de l’exercice en 2026.
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ESMA a publié un rapport sur l’IA dans les fonds d’investissement européens
Ce rapport offre offrant un aperçu des tendances, des risques et des vulnérabilités (TRV) liés à l’adoption de l’IA par les gestionnaires de fonds ainsi qu’aux investissements dans l’IA.
ESMA observe que les fonds qui mettent en avant l’IA restent marginaux, avec un pic en 2023. Bien qu’ils intègrent l’IA dans des stratégies d’investissement systématiques, leurs performances restent mitigées et ils ont connu des sorties de fonds récentes. L’IA générative et les grands modèles de langage sont principalement utilisés pour soutenir les décisions d’investissement humaines.
Le rapport examine également l’investissement des fonds de l’UE dans des entreprises liées à l’IA. Depuis 2023, les fonds d’actions gérés activement ont augmenté de plus de 50 % leur exposition à ces entreprises, doublant la valeur de marché de ces positions. Selon ESMA, cette tendance, bien que reflétant la forte croissance boursière du secteur, pourrait accroître le risque des portefeuilles et amplifier les risques de marché en raison de l’incertitude liée à une technologie en rapide évolution. En particulier, ESMA note que l’exposition des fonds européens à des segments moins liquides, tels que le capital-investissement, doit faire l’objet d’une attention particulière en raison de l’amplification potentielle des risques systémiques.
Ce document pourrait alimenter plusieurs chantiers à venir, notamment les réflexions de la Commission sur l’union de l’épargne et de l’investissement (SIU) et sur un possible cadre macroprudentiel pour les entités non bancaires, les réflexions d’ESMA sur les règles de niveau 2 de la directive AIFMD2 sur la liquidité et sur les actifs éligibles aux OPCVM ainsi que les trilogues sur l’investissement de détail.
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ESMA a publié un rapport sur l’impact de la taille des fonds européens sur leur structure de couts, comparé au marché américain
L’analyse d’ESMA montre que la taille de la classe d’actions individuelle et la taille de la société mère influencent les coûts de la classe d’actions, bien que ces effets varient d’un marché à l’autre. ESMA constate une corrélation négative entre la taille de la classe d’actions et les coûts sur les deux marchés, indiquant des économies d’échelle, mais la relation est plus forte sur le marché américain.
ESMA note que la corrélation entre la taille de la société mère et les coûts est négative à la fois dans l’UE et aux États-Unis et que les coefficients sont presque identiques, ce qui suggère que les gestionnaires de fonds européens sont aussi efficaces dans l’optimisation de l’organisation que les gestionnaires de fonds américains.
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La Commission européenne a lancé un appel à contributions sur la stratégie de l’UE pour les start-ups et les scale-ups
Cet appel à contribution précède la publication de la stratégie de l’UE en faveur des start-ups et des scale-ups, prévue pour le deuxième trimestre 2025.
En effet, si les start-ups et les scale-ups sont essentielles pour la compétitivité de l’UE et qu’elles apportent souvent sur le marché des solutions innovantes et révolutionnaires à des problèmes de société, la Commission constate que leur croissance reste entravée par des obstacles, notamment des difficultés à accéder aux capitaux privés dans l’UE et à vendre leurs produits de manière transparente dans le marché unique.
Par conséquent, la Commission entend développer une stratégie contenant un ensemble de mesures politiques, financières et législatives visant à améliorer et à simplifier les conditions-cadres pour ces entreprises.
La date limite pour soumettre les réponses est le 17 mars 2025.
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La Commission européenne a publié son paquet Omnibus sur la simplification de l’utilisation de plusieurs programmes d’investissement européens
Celui-ci vise notamment à (i) simplifier le reporting, tant pour les entreprises que pour les intermédiaires financiers, (ii) réviser la définition des PME dans les cas où la définition de l’aide d’État ne s’applique pas en considérant qu’une entreprise sera considérée comme telle si elle emploie en moyenne 250 salariés sans conditions supplémentaires et (iii) accroître la garantie d’InvestEU (de 2,5 Md€), principal programme d’investissement de l’UE, afin d’augmenter la mobilisation des capitaux publics et privés. Ce texte est aligné avec les secteurs stratégiques ciblés par la stratégie SIU (Saving and Investment Union), dont notamment la défense, y compris les actifs spatiaux, les activités à double usage et la mobilité militaire. Ainsi, ces secteurs seront désormais explicitement identifiés comme une des priorités d’investissement d’InvestEU.
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La Commission européenne a publié son Clean Industrial Act
Cette communication, qui succède au Green Deal, vise à soutenir la compétitivité et la résilience de l’industrie européenne et à accélérer la décarbonation. Elle confirme l’engagement de l’Europe en faveur d’une économie européenne à consommation nette zéro d’ici 2050, avec un objectif intermédiaire de 90 % d’ici 2040 et se concentre principalement sur deux secteurs étroitement liés : les industries à forte intensité énergétique et les technologies propres. Elle prévoit des mesures de soutien pour les industries à forte consommation d’énergie et définit des approches sectorielles spécifiques pour établir le leadership européen en matière de technologies propres.
La Commission identifie les moteurs économiques qui permettront à l’industrie de réussir dans l’UE : réduire les coûts énergétiques, stimuler la demande de produits propres, financer la transition écologique, assurer la circularité et l’accès aux matériaux, agir à l’échelle mondiale, garantir un accès à une main d’œuvre qualifiée.
Du point de vue du financement, le texte met l’accent sur l’augmentation des prêts de la BEI en augmentant la capacité d’InvestEU à supporter les risques, en réorganisant les programmes de financement en une banque industrielle de décarbonisation et en améliorant le fonctionnement des marchés du gaz et de l’énergie.
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