Création de valeur dans les PME et ETI françaises en 2017
15 novembre 2018
Les PME et ETI françaises prennent de la valeur du fait de l’accroissement de leur activité grâce au soutien financier et opérationnel des fonds d’investissement français
France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 4ème édition de l’étude sur les facteurs qui expliquent la création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par les acteurs français du capital-investissement.
« Les PME et ETI, à 50 % d’origine familiale, accompagnées par les fonds de capital-investissement enregistrent une forte augmentation de leur valeur. Cette progression est liée à la hausse de leurs résultats issue de leur croissance organique et externe. Cette remarquable croissance économique et financière des entreprises est liée pour partie à l’implication des fonds d’investissement qui, outre l’injection de capitaux, apportent leurs compétences dans la manière de les transformer et de les faire croître. », déclare Dominique Gaillard, Président de France Invest.
« Le panel de l’étude s’est élargi sensiblement avec le nouveau millésime et continue d’illustrer le travail de transmission réalisé par les fonds. En effet, les sociétés concernées ont été majoritairement achetées à des familles à l’origine, puis revendues à des fonds et des industriels. Dans l’intervalle, elles se sont généralement structurées et sont devenues plus visibles sur leurs marchés respectifs, grâce à une croissance soutenue des effectifs et des résultats (entre 5 et 7 % par an depuis le début de l’étude) et bien souvent à une internationalisation de leurs activités. Cette année encore, c’est bien la croissance des investissements productifs et des résultats opérationnels qui explique majoritairement la création de valeur. » détaille Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY.
1/ Les PME et ETI prennent de la valeur du fait du développement de leur activité
- La valeur des PME et ETI accompagnées par le capital-investissement augmente fortement. Elle est multipliée par 1,67 entre l’entrée et la sortie des fonds.
- Cette création de valeur induit une très forte augmentation de la valeur des fonds propres multipliée en moyenne par 2,45. Cette progression provient à 60 % du développement de l’activité (excédent brut d’exploitation, EBE) qui s’explique à 61 % par de la croissance organique et à 31 % par de la croissance externe. En moyenne chaque année, le chiffre d’affaires de ces PME et ETI croît de 6 % et leur EBE progresse de 5,8 %.
- Seulement 7 % de la création de valeur provient du remboursement de la dette d’acquisition. Cette dette d’acquisition, qui ne représente que 4 fois l’excédent brut d’exploitation au moment de l’entrée des fonds, diminue pour descendre à 2,6 fois l’EBE en moyenne au moment de la cession.
2/ Caractéristiques des PME et ETI faisant appel au capital-investissement
- Les PME et ETI ayant fait appel au capital-investissement français sont accompagnées par les fonds pendant 5 ans et 10 mois en moyenne.
- 9 opérations sur 10 sont réalisées avec le concours des équipes de management en place (management buy-out dans 89 % des cas).
- Les entreprises sont essentiellement d’origine familiale (50 %). Au moment du changement d’actionnaires elles sont principalement reprises par un autre fonds (58 %) ou par un industriel (26 %).
3/ Les PME et ETI accompagnées par les fonds investissent et créent de l’emploi
- 94 % des entreprises concernées ont poursuivi (42 %) ou accéléré (52 %) leur politique d’investissement. Aucune entreprise dotée d’un programme de R&D n’a réduit ce poste de dépenses sur la période : 54 % déclarent l’avoir même augmenté.
- 83 % des entreprises ont des effectifs en croissance. Au global les effectifs croissent de + 5,5 % en moyenne par an, à hauteur de 39 % sur le périmètre historique et de 61 % sur celui des sociétés acquises dans l’intervalle (nets des cessions).
4/ Des opérations réalisées avec l’adhésion des salariés et du management des PME et ETI
- Dans 98 % des entreprises concernées, le comité d’entreprise a rendu un avis favorable ou neutre à l’entrée des fonds (99 %), comme sur le choix du repreneur à la sortie (99 %).
- Dans plus de la moitié des entreprises cédées (54 %), l’investissement à l’entrée est ouvert aux cadres (hors top 5 du management).
L’étude concerne les entreprises françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de fonds de capital-transmission (opérations de type LBO, Leverage Buy-Out), membres de France Invest, actionnaires majoritaires ou disposant à minima d’une minorité de blocage, dont les titres ont été vendus en totalité entre le 01/01/2012 et le 31/12/2017, et dont le chiffre d’affaires au moment de leur cession s’élevait entre 20 M€ et 500 M€. Sur les 273 entreprises correspondant à ces critères, 198 opérations ont pu être analysées en profondeur, soit 73 % de la population, dont 49 au titre de l’année 2017.