Communiqués et études

venture

growth

29 avril 2024

Activité du Venture & Growth français en 2023

Résilience du venture et ralentissement du growth lié au repli des levées et investissements de grande taille

France Invest publie ce jour son étude sur l’activité des fonds de venture & growth en 2023, à savoir les chiffres des levées de capitaux, y compris par type de souscripteurs, et d’investissements.

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Nous constatons sans réelle surprise que les chiffres de levées et d’investissements des fonds de venture et de growth en 2023 sont en retrait, comme le reste de l’activité du secteur. Les conditions économiques sont indéniablement plus complexes pour les levées de grande taille notamment en growth, au vu des contraintes des investisseurs institutionnels. Nous constatons toutefois avec intérêt la part que les entrepreneurs et les family offices ont prise en quelques années dans les levées de venture et de growth : ils sont même les principaux souscripteurs du segment en 2023. On relève également une certaine résilience des activités de venture, avec un nombre conséquent de levées de taille plus modeste. Côté investissements, les opérations de grande taille sont en baisse mais les opérations sur des tickets plus petits sont restées dynamiques, notamment pour accompagner des start-up déjà en portefeuille. Si l’on regarde une période plus longue, l’évolution du segment du venture et du growth français depuis 2016 est spectaculaire : c’est devenu en quelques années un outil puissant, diversifié, dense et attractif à même d’accompagner un écosystème entrepreneurial français fort et innovant. Le venture & growth français reste néanmoins en retrait sur les plus grosses opérations en France puisqu’il représente moins de 30 % des financements apportés aux start-up et scale-up françaises depuis 2016 si on se réfère aux chiffres d’EY. »

A retenir : Dans un contexte plus complexe pour le financement des start-up et scale-up depuis 2022, les levées et investissements se sont comme attendu contractés en 2023 – restant toutefois à des niveaux élevés historiquement en montant comme en nombre d’opérations. La tendance baissière est marquée pour les levées et des opérations de grande taille, notamment en growth. L’activité venture témoigne cependant d’une certaine résilience, avec de nombreuses levées ou closing inférieurs à 100 M€, soutenus par l’investissement des entrepreneurs et family office.

  • 3,6 Md€ ont été investis dans 1 319 entreprises et projets d’infrastructure ;
  • 3,6 Md€ ont été levés, notamment auprès des personnes physiques et family offices et du secteur public.

1. Investissements : dans le sillage du ralentissement observé sur le marché du capital-investissement français[1], l’activité du venture & growth dans son ensemble se contracte en 2023 du fait du retrait des opérations de grande taille.

3,6 Md€ ont été investis dans 1 319 start-up en 2023, soit un retrait de 29 % en montants et de 3 % en nombre par rapport à 2022. Ce niveau d’activité reste néanmoins élevé par rapport aux données historiques : les montants investis ont été multipliés par 4 depuis 2016 et le nombre d’entreprises accompagnées par 2.

Le segment growth est le plus touché par ce ralentissement : -38 % en montants investis contre –22 % pour le venture. Cela s’explique par le retrait des opérations de grande taille (les tickets d’investissements supérieurs à 15 M€ ont été divisés par près de 2 par rapport à la période 2021/2022).

Notons néanmoins que les investissements inférieurs à 15 M€ se maintiennent au même niveau que les deux dernières années (2,4 Md€ en 2023 contre 2,5 Md€ en moyenne par an en 2021 et 2022) ce qui illustre une forme de résilience d’une grande partie du marché français.

Par ailleurs, la part des opérations secondaires ou de réinvestissements en soutien aux entreprises déjà accompagnées a augmenté en montants et en nombre en 2023 par rapport à la période 2016-2022 (72 % des montants et 61 % du nombre d’opérations en 2023 contre 59 % et 54 % entre 2016 et 2022) signe d’une volonté d’accompagner dans la durée les entreprises en portefeuille dans un contexte de levées de fonds plus difficile, contexte qui pèse également sur les opérations primaires.

Enfin, rapportés aux chiffres du rapport d’EY sur le financement des start-up et scale-up françaises, les acteurs français du venture & growth représentent en moyenne 29% des montants investis depuis 2016 et 28 % en 2023. Ce poids s’explique notamment par la faible présence des investisseurs financiers français dans le financement des plus grosses opérations, au profit d’investisseurs étrangers.

2. Levées : Après 3 années dynamiques de 2020 à 2022, les levées ralentissent en 2023, impactées par la forte baisse des levées supérieures à 100 M€.

Les levées de capitaux sont en baisse de 35 % par rapport à 2022 et s’établissent à
3,6 Md€ en 2023. La contraction du segment growth est particulièrement marquée (-50 % contre –21 % pour le venture). Ce ralentissement s’inscrit après 2 années de reprise particulièrement dynamique. Toutefois, les levées de moins de 300 M€ se maintiennent à des niveaux élevés en montants collectés et en nombre de fonds.

Concernant les souscripteurs :

  • En 2023, les principaux souscripteurs sont les personnes physiques[2] et Family Office (26 % des levées en 2023, 960 M€) et le secteur public (22 % des levées en 2023, 794 Md€), confirmant ainsi l’intérêt porté depuis plusieurs années aux financements des start-up ;
    • Les levées de ces souscripteurs affichent ainsi une certaine résilience alors que les engagements des industriels et des fonds de fonds, ont connu une forte baisse en 2023 (respectivement –64 % et –63 % vs. 2022) en l’absence de levées de grande taille ;
    • Parallèlement, avec la fin du déploiement de l’initiative Tibi, les engagements des assureurs (455 M€, 7 % des levées en 2023 vs. 13 % en 2022), et des caisses de retraites (65 M€, -20 % vs. 2022) poursuivent leur diminution amorcée l’année dernière, après avoir fortement cru en 2020 et 2021.

Les capitaux levés à l’étranger ont diminué en 2023 (-48 % vs. 2022), tout comme leur part dans les levées totales (17 % en 2023 vs. 21 % en 2022 et 38 % en 2021), ce qui s’explique notamment par l’absence de levées de grande taille.

Les levées en biotech sont également particulièrement affectées (70 M€ en 2023 contre 493 M€ en 2022 et 1 414 M€ en 2021).

3. Impact économique et social du segment venture & growth

189 sociétés de gestion sont actives sur le segment du venture & growth, parmi les 440 adhérents de France Invest.

  • À fin 2022, 3 663 start-up et scale-up sont accompagnées par des acteurs français du venture et du growth, dont 2 619 françaises qui emploient près de 122 000 personnes ; 
    • Ces entreprises sont réparties sur l’ensemble du territoire français avec une concentration en Île-de-France (43 % des 2 619 start-up françaises) ;
    • Plus de 13 000 emplois créés en 2022* dans les start-up françaises accompagnées (+21 % sur un an vs. +6,9 % pour les entreprises accompagnées par le capital-investissement français et +1,8 % pour l’emploi dans le secteur marchand français).

[1] Voir Activité des acteurs français du capital-investissement 2023 disponible sur le site de France Invest

[2] Les souscriptions des personnes physiques à des fonds de venture & growth se réalisent en grande majorité au travers de véhicules accessibles uniquement aux investisseurs professionnels et dont les tickets d’investissements minimums sont de 100 000 €.

Communiqués et études

activité

2023

infrastructure

capital-investissement

26 mars 2024

Activité du capital-investissement français en 2023

Les levées de capitaux et les investissements des acteurs du capital-investissement français se sont maintenus à un haut niveau en 2023

C’est ce que révèle l’étude d’activité des acteurs français du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure) réalisée par France Invest (Association des investisseurs pour la croissance) et le cabinet Grant Thornton. Le second semestre a été dynamique, signe de la vigueur et de la résilience du marché français.

Ce bilan d’activité repose sur la participation de 333 sociétés de gestion soit un taux de couverture de 93 % des acteurs interrogés.

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Dans un monde qui a beaucoup changé depuis 2022, le niveau d’activité de notre industrie est resté significatif en 2023 et a connu un net regain au 2d semestre. Les levées de fonds confirment l’attractivité de notre marché auprès des investisseurs étrangers. Absentes au 1er semestre, les levées de grande taille sont nombreuses et les investissements en nette progression après l’été malgré l’absence de reprise des investissements supérieurs à 100 M€. Les résultats de l’étude témoignent de la résilience, de la solidité et de la maturité de notre marché. Face à des conditions économiques plus complexes, l’industrie du capital-investissement s’adapte et entend bien continuer à investir massivement dans l’économie réelle. L’industrie et les énergies renouvelables, secteurs-clés au regard des enjeux climatiques et d’industrialisation de notre territoire, ont bénéficié d’une attention toute particulière de nos adhérents et nous ne pouvons que nous en réjouir pour préserver notre souveraineté. »

À retenir : une année 2023 active, plus dynamique en France que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser, avec une hausse de l’activité au second semestre après deux semestres consécutifs de baisse.

  • 31,2 Md€ ont été investis dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure ;
  • 32,8 Md€ ont été levés auprès des souscripteurs, avec un rebond de 59 % au second semestre ;
  • 1 345 opérations de cessions ont été réalisées.

1°) Sur les investissements : avec 31,2 Md€ injectés dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure, une année active pour la profession, avec un second semestre dynamique notamment dans les régions, et une part croissante de l’industrie et des énergies renouvelables, malgré un recul des tickets d’investissements supérieurs à 100 M€.

Les investissements, repartis à la hausse au 2d semestre 2023 (+ 25 % en montants et + 13 % en nombre par rapport au 1er semestre 2023) avec une reprise des opérations de 50 à 100 M€ et un maintien de la dynamique observée sur le midcap au 1er semestre 2023, s’établissent globalement à 31,2 Md€, ce qui témoigne une fois de plus de la résilience du marché français.

Dans un contexte économique plus difficile (hausse des taux d’intérêts), les chiffres annuels restent en retrait des deux dernières années (en lien notamment avec la baisse des opérations de grande taille sur l’ensemble de l’année) mais l’année 2023 constitue toutefois la troisième meilleure année de l’historique étudié, derrière 2021 et 2022 (+ 3 % en nombre d’entreprises accompagnées et – 14 % en montants investis par rapport à la période 2021/2022).

Le marché est ainsi resté plus actif que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser. Comme les années précédentes, près de 80 % des investissements sont réalisés en France.

Outre le rebond observé au 2d semestre, nous relevons les enseignements suivants :

  • L’industrie, avec 30 % des montants investis, est le 1er secteur financé
    (+ 8 % par rapport à la période 2021/2022). Le nombre d’opérations est par ailleurs en hausse significative (+ 12 %), signal positif dans un contexte de réindustrialisation du pays ;
  • Forte de son implantation dans les territoires, la profession demeure active dans les régions (56 % des montants investis et du nombre d’opérations réalisés en France). La hausse par rapport à la période 2021/2022 est de + 3 % en montants et + 8 % en nombre d’entreprises ;
  • Dans un contexte d’accompagnement de la transition énergétique, le secteur des énergies renouvelables est le premier secteur d’investissement des fonds d’infrastructure avec 44 % des montants investis et 66 % des opérations réalisées ;
  • Sur les segments du capital-innovation et du growth l’activité ralentit et se concentre surtout sur des opérations de réinvestissements dans des entreprises déjà en portefeuille pour accompagner leur développement.

2°) Sur les levées de capitaux : un rebond au second semestre (+ 60 %), davantage porté par des levées de grande taille qu’au premier semestre, qui témoigne de l’attractivité renouvelée du marché français à l’international (52 % des levées globales).

Malgré une diminution des allocations des investisseurs institutionnels (assureurs, caisses de retraite, secteur public, fonds souverains) dans un contexte toujours contraint par la transformation brutale des conditions macroéconomiques depuis 2022, les levées de capitaux des acteurs français du capital-investissement ont maintenu le cap en 2023. Ces levées donnent les moyens de poursuivre l’accompagnement de l’économie française et européenne et déployant progressivement ces capitaux dans les prochaines années.

Les forces des acteurs français sont nombreuses :

  • Une forte attractivité à l’international avec 52 % des capitaux levés à l’étranger (37 % hors fonds d’infrastructure) ;
  • Des fonds de grande taille : 7 levées de plus d’1 Md€, dont 6 hors fonds d’infrastructure, un nombre inédit, et des levées inférieures à 500 M€ qui restent à des niveaux historiquement élevés ;
  • Une progression des souscriptions des personnes physiques et des family office (hors fonds d’infrastructure), premiers souscripteurs français en montant, qui représentent désormais 23 % des engagements. Leur intérêt pour le capital-investissement se confirme (+ 14 % vs la période 2021/2022), appuyé par un regain de l’activité des fonds de fonds (27 % des engagements, + 6 % vs la période 2021/2022) ;
  • La résilience des fonds de venture & growth. Dans un contexte plus complexe pour le financement des start-up et scale-up, les levées restent à un haut niveau avec 3,6 M€ supplémentaires qui devraient être affectés au financement de l’innovation dans les prochaines années.

Nous notons cependant que la part des fonds créés et ayant levé en 2023 est la plus faible sur les 5 dernières années. L’allongement du temps de réalisation des levées, un attentisme des investisseurs dans un contexte plus incertain expliquent en partie cette dynamique.

3°) Le marché des cessions affiche un niveau d’activité important en volume, à 9 Md€.

Les cessions sont en retrait par rapport aux années précédentes, en montants et en nombre d’opérations. Nous relevons toutefois un rebond des cessions au second semestre en nombre (762 contre 692). Dans un contexte où le temps de concrétisation des opérations s’allonge et où les conditions de financement sont plus difficiles, le marché reste confronté à des incertitudes qui pèsent sur sa reprise et cherche à s’adapter.

Ce sont notamment les cessions secondaires et les refinancements, en particulier de grande taille, sur les segments du capital-développement et du capital-transmission, ainsi que les refinancements, qui subissent cette situation. De leur côté, les segments du capital-innovation et du growth résistent (- 3 % en valeur et – 4 % en volume par rapport à la période 2021/2022) malgré une correction des valorisations en 2022.

Thierry Dartus, associé Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne « Dans un contexte économique et géopolitique incertain, l’attractivité du capital-investissement aura encore démontré sa résilience. Le second semestre enregistre un retour des levées supérieures à 1 Md€ marquant l’intérêt des investisseurs étrangers pour un marché français dont la dynamique reste supérieure à celle des autres pays européens. En revanche, les levées comprises entre 500 M€ et 1 Md€ demeurent absentes sur l’année écoulée. Les montants investis (31,2 Md€) restent soutenus bien qu’en repli par rapport à 2022, en particulier sur le mid-market. Avec 30% des investissements dans l’industrie, le capital-investissement continue d’être un acteur important du soutien de la politique nationale de réindustrialisation. Le nombre de cessions enregistre sur l’année un recul malgré une relative stabilité des opérations secondaires. Bien que les conditions de marché restent compliquées en ce début d’année 2024, la stabilisation attendue des taux d’intérêt et de l’inflation ne peut que contribuer positivement à la poursuite de l’investissement sur les prochains mois. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

Communiqué de presse

Études

dette privée

2023

18 mars 2024

Étude d’activité des fonds de dette privée en France en 2023

Les fonds de dette privée en France : un niveau d’activité historiquement élevé malgré une baisse des levées et des investissements en 2023

France Invest, Association des Investisseurs pour la Croissance, et Deloitte présentent la 7e édition de l’étude d’activité des fonds de dette privée1 en France, qui concerne le financement privé des entreprises et les projets d’infrastructure.

L’étude France Invest x Deloitte interroge les fonds français et les structures internationales ayant un bureau ou une équipe dédiée en France. 92 % des 61 structures interrogées ont répondu à l’étude, soit 56 répondants.

À retenir :

  • 9,5 Md€ levés par les fonds gérés en France (-25 % vs 2022) qui viendront financer en dette privée des entreprises et des projets d’infrastructure ;
  • 13,9 Md€ investis (-32 % vs 2022) dans 418 opérations (-11 % vs 2022 en nombre). Ces chiffres incluent le déploiement des Obligations Relance.

Dans un contexte économique et géopolitique plus contraint, et après deux années post-covid particulièrement dynamiques, le ralentissement de l’activité des fonds de dette privée en 2023 n’est pas surprenant. Il s’explique par le durcissement des conditions de financement et par une plus grande incertitude économique. Ces deux facteurs ont entrainé un allongement des durées de réalisation des opérations et une diminution du nombre d’opérations concrétisées, notamment sur le large cap. L’adaptation des acteurs à de nouvelles conditions de marché a permis une reprise de l’activité et un rebond au 2d semestre. Les levées et les investissements restent ainsi historiquement élevés

Selon les données du Private Debt Deal Tracker de Deloitte incorporée à l’étude, le marché français reste très dynamique permettant même à la France de devenir en 2023 le premier pays européen en nombre d’opérations, devant le Royaume-Uni (170 opérations en France contre 158 au R-U).

L’étude réalise deux focus : l’un sur le financement des entreprises, l’autre, sur les projets d’infrastructure.

➡️ Concernant la dette privée dans les entreprises

Levées des véhicules gérés en France :

  • Les levées atteignent 6,8 Md€ (-37 % vs 2022), un niveau en deçà des années 2021 et 2022 mais supérieur aux moyennes historiques ;

Investissements :

  • Les investissements s’élèvent à 12,7 Md€ (-34 % vs 2022), dont 1,3 Md€ par les Obligations Relance.
  • Ils ont été affectés à 387 opérations (-11 % vs 2021), dont 124 opérations réalisées via les Obligations Relance.
  • La taille moyenne des opérations diminue et atteint 33 M€ (-25 % vs 2022), en lien avec la diminution du nombre d’opérations de capital-transmission (98 opérations en 2023 contre 138 en 2022) qui concentrent la majorité des montants investis
    (5,9 Md€ en 2023 contre 9,9 Md€ en 2022).
  • La France reste un marché attractif pour les investisseurs étrangers : 57 % des montants investis en 2023 vs 44 % en 2022 (et 25 % des opérations réalisées vs 18% en 2022)

Zoom sur les Obligations Relance : ce dispositif de place, conçu en 2021 avec le concours de France Invest et de France Assureurs a continué à se déployer permettant à 1,3 Md€ d’être investis dans 124 entreprises (1,1 Md€ investis dans 121 entreprises en 2022) par 7 groupements rassemblant 33 sociétés de gestion.

Zoom sur les critères ESG : pour la deuxième année consécutive, l’étude France Invest x Deloitte s’intéresse à la mise en place d’instruments Sustainability Linked Loans (SLL) dans le cadre des opérations de dette privée d’entreprise.

49 % des transactions réalisées en France ont fait l’objet de la mise en place d’un ou plusieurs indicateurs ESG qui peuvent conduire à une variation du taux d’intérêt pour l’emprunteur, contre 44 % en 2022. Cette proportion et cette progression montrent la montée en puissance de la prise des critères extra-financiers dans les opérations de financement.

➡️ Concernant la dette privée dans les projets d’infrastructure

Levées des véhicules gérés en France :

  • 2,7 Md€ levés, une progression par rapport à 2022 (+48 %) portée par une levée de grande taille

Investissements :

  • 1,2 Md€ investis dans 31 projets d’infrastructure – des chiffres en faible évolution (+11 % en montants et –14 % en nombre vs 2022).
  • Le deuxième semestre a concentré 77 % des opérations réalisées, signe d’un marché qui s’est ajusté en cours d’année ;
  • Le ticket moyen progresse fortement en un an de 31 M€ en 2022 à 39 M€ en 2023
Seront publiés le 26 mars 2024 les montants globaux de l’année 2023
pour le capital-investissement, l’infrastructure et la dette privée.

La Commission Dette Privée de France Invest est présidée par Cécile Mayer-Lévi et Édouard Veber.


[1] La dette privée est une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire.

Retrouvez toutes les études d’activité sur la dette privée

L’étude sur l’activité des fonds de dette privée est réalisée en partenariat entre France Invest et Deloitte

Méthodologie de l’étude d’activité des fonds de dette privée

L’étude d’activité des fonds français de dette privée réalisée par France Invest et Deloitte a été publiée pour la première fois en 2018. Elle couvre l’activité des membres de la Commission Dette Privée de France Invest créée en 2016. Cette Commission rassemble les membres représentant l’essentiel des acteurs de l’investissement en dette privée implantés en France. La dette privée est, pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire. Le terme utilisé en anglais pour parler de la dette privée est private debt. L’étude s’inscrit dans le cadre de l’Alternative Lender Deal Tracker developpé par Deloitte. L’ALDT est une base de données qui couvre l’activité de la dette privée en Europe. France Invest s’est rapproché de l’expertise de Deloitte pour mener à bien cette étude. Elle offre un aperçu unique des montants levés par les fonds français de dette privée, des montants investis en France et du nombre d’entreprises qui ont recours à cette solution de financement.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres de la Commission Dette Privée de France Invest, via l’envoi d’un questionnaire. France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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Communiqués et études

cleantech

environnement

climat

transition

énergie

sustainability

29 février 2024

Baromètre Cleantech 2023

Transition énergétique et écologique : 2023, une nouvelle année de forte croissance marquée par la montée en puissance des énergies renouvelables

4,4 Md€ investis dans 181 opérations par les acteurs du capital-investissement

La Commission Industrie & Transition Ecologique de France Invest, Association des Investisseurs pour la Croissance, en collaboration avec le média GreenUnivers et le cabinet EY, publie son baromètre des investissements réalisés par les acteurs français du capital-investissement dans le secteur des cleantech pour l’année 2023.

Bertrand Rambaud, Président de France Invest, commente : « Dans un contexte où les investissements dans la transition écologique et énergétique sont majeurs dans notre société, nous nous réjouissons que les investissements dans les technologies vertes poursuivent leur croissance. Le nombre d’opérations et les montants investis atteignent des niveaux jamais atteints depuis la création du baromètre. »

Sophie Paturle, Co-Présidente de la commission, complète « Les enjeux énergétiques portent le dynamisme des investissements comme en témoigne la forte progression des opérations dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. La hausse des 1ers tours de table est aussi le signe d’une prise de risque de la part des acteurs français du capital-investissement qui tiennent à être au rendez-vous du financement de la transition écologique et énergétique. »

Évolution des investissements dans la transition écologique et énergétique

En 2023, ce sont 181 opérations de financement qui ont été réalisées par les professionnels du capital-investissement (infrastructures incluses) dans le secteur de la transition écologique et énergétique en France pour un montant de 4,4 Md€. Malgré des conditions de financement plus difficiles en 2023, le marché confirme son accélération.

Investissements par secteur en 2023

Le secteur des énergies renouvelables est de loin le premier secteur en 2023 à la fois en nombre d’opérations (22 % des opérations de l’année, x 3 par rapport à 2022) et en montants investis (48 % des montants de l’année, x 4,6 par rapport à 2022). Cette augmentation est portée par de grosses opérations réalisées par des développeurs et producteurs d’énergies renouvelables dont les deux plus importantes en 2023 sont :

  • Amarenco, déjà accompagnée par des fonds de capital-investissement (Tikehau) : développeur et producteur indépendant d’énergie verte, essentiellement basée sur des solutions solaires photovoltaïques et d’optimisation de consommation, qui a levé 300 M€ auprès de Arjun Infrastructure Partners.
  • Neoen, qui a levé 750 M€ en 2023 pour financer son plan d’investissement 2023-2025, dont 260 M€ auprès d’Impala.

Notons aussi en tête de classement les secteurs de la mobilité, portée par la plus grosse opération de l’année (Verkor) et de l’efficacité énergétique (ou décarbonation). Dans ce dernier secteur, citons par exemple, Aledia, entreprise française située près de Grenoble qui développe une nouvelle génération de LED plus efficaces, ou Effy, entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique de particuliers qui a levé 20 M€.

Investissements par stade de maturité en 2023

L’année 2023 se démarque aussi par le nombre de 1ers tours réalisés et les montants déployés à l’occasion de ces investissements : 65 opérations cumulent ainsi 331 M€ d’investissements. Le ticket moyen lors de ces opérations s’élève à 5,1 M€ contre 3,9 M€ en 2022.

Comme observé les années précédentes, le segment du capital-innovation est le plus dynamique en volume et le capital-développement est le plus important en valeur.

Le top 3 des opérations de l’année 2023

Le baromètre des levées de fonds dans le secteur de la transition écologique en France pour 2023 est disponible sur les sites de France Invest (www.franceinvest.eu), de GreenUnivers et d’EY.


Historique des baromètres Cleantech

23 janvier 2024

Rapport ESG

Communiqués et études

emploi

capital-investissement

croissance

14 décembre 2023

Croissance et création d’emplois

Emplois créés, croissance du chiffre d’affaires dans les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : publication des éditions 2022

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude sur les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : la 20ème édition de l’étude sur la croissance et la création d’emplois.

À retenir

+14,2 % de chiffre d’affaires et 104 050 emplois nets créés en 2022 :  des indicateurs en phase avec un environnement de fort rebond post-Covid démarré en 2021

L’étude porte sur un échantillon de 4 050 entreprises, parmi les 10 000 entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français (dont 7 965 françaises).

Ces données à fin 2022 ne présagent pas des résultats de l’étude à fin 2023, à l’issue d’une année qui aura connu de fortes tendances inflationnistes. Ils confirment néanmoins le dynamisme des entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français.

Chiffre d’affaires en hausse de 14,2 % vs 5,5 % pour le PIB français

  • En ligne avec l’année 2021, l’année 2022 boucle une phase de dynamisme post-Covid avec une forte croissance mais aussi des effets volume et des effets prix qui ont accentué la tendance positive.
  • Notre échantillon de 4 000 entreprises (start-up, PME et ETI) françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 292 Md€ en 2022. Ce chiffre d’affaires est en hausse de +14,2 % à comparer à une hausse du PIB de +5,5 %. La hausse du chiffre d’affaires atteint +19,3 % si l’on tient compte des effets des croissances externes.
  • La croissance du chiffre d’affaires s’observe sur l’ensemble des secteurs d’activité et plus particulièrement dans le domaine de l’énergie, ce qui s’explique à la fois par une forte dynamique de ce secteur et par un effet prix.
  • Tous les segments sont en croissance et particulièrement ceux du venture et du growth.

Plus de 330 000 emplois nets créés en 5 ans (2017 – 2022)

  • Les entreprises de l’échantillon emploient 1,5 millions de collaborateurs (vs. 18 millions de salariés français dans le secteur privé marchand fin 2022).
  • 104 050 emplois nets ont été créés en 2022, soit une hausse de +6,9 % sur un an (hors effet des croissances externes), à comparer à +1,8 % pour l’emploi global dans le secteur marchand français et +3 % pour le marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE.
  • Tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises partagent cette tendance, en particulier le secteur de l’industrie, très dynamique, qui pèse pour 47 % des emplois créés en 2022. Notons pour les PME une hausse de +11,4 % des emplois créés.
  • Ce sont plus de 330 000 emplois nets qui ont été créés entre 2017 et 2022, soit une progression moyenne annuelle de +4,7 % vs à +1,3 % le secteur marchand français et +0,9 % pour les pays de l’OCDE.

Retrouvez toutes les études sur la croissance et la création d’emplois

L’étude sur la croissance et la création d’emplois est réalisée par France Invest en partenariat avec EY.

Méthodologie de l’étude sur la croissance et la création d’emplois

Depuis 2003, France Invest et EY ont souhaité évaluer les caractéristiques des entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sous toutes ses formes : capital-innovation, capital-développement, capital-transmission et capital-retournement, et réaliser une analyse dynamique en calculant la croissance de leurs effectifs et de leurs chiffres d’affaires.

L’enquête est conduite auprès de l’ensemble des membres actifs de France Invest. Cette étude porte sur l’ensemble des entreprises détenues en portefeuille par les membres, qu’elles aient été détenues ou non sur tout ou partie de la période. L’effet éventuel lié aux acquisitions ou cessions réalisées par ces entreprises a été corrigé lorsque l’information était disponible.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations présentes dans la base ont été systématiquement vérifiées par EY. Les taux de croissance des effectifs et des chiffres d’affaires sont calculés pour les entreprises françaises, dont l’ensemble des données requises est complet sur deux années.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

capital-investissement

valeur

14 décembre 2023

Création de valeur

Décryptage des leviers de création de valeur dans les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : publication des éditions 2022

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude sur les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : la 9ème édition de l’étude sur les déterminants de la création de valeur.

L’étude sur la création de valeur valide depuis 2012 les mécanismes de à l’œuvre dans les entreprises ayant ouvert leur capital à un fonds. Elle conforte dans la durée la constance dans les composantes de la valorisation des entreprises accompagnées et ainsi la résilience à moyen et long terme du modèle.

Les composantes de la valeur créée

L’étude analyse les composantes de la création de valeur dans les PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de la part de fonds de capital-investissement, adhérents de France Invest, actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et qui ont vendu leurs titres en totalité entre 2013 et 2022.

La création de valeur, mesurée par la progression de la valeur des titres, dans les 407 entreprises qui composent l’échantillon analysé, se décompose en 3 effets :

  • Pour 67 % par le développement des résultats des entreprises accompagnées, qui s’explique lui-même par la croissance organique des chiffres d’affaires (à hauteur de 52 %), par l’apport de la croissance externe (à hauteur de 34 %) et, dans une moindre mesure, par l’amélioration des taux de marges (à hauteur de 14 %).
  • Pour 37 % par l’évolution du « multiple d’acquisition » entre l’entrée et la sortie : les entreprises accompagnées ont connu une forte croissance et ont su renforcer de leur positionnement stratégique.
  • Dans une proportion marginale par l’effet de l’endettement ; cette année cependant l’absence de désendettement a un effet légèrement négatif (les entreprises ont contracté de la dette pour financer leurs acquisitions)

A noter aussi : 99 % de taux d’adhésion des salariés à l’entrée d’un fonds et au choix du repreneur

Dans les entreprises concernées, le comité d’entreprise a rendu un avis favorable ou neutre à l’entrée des fonds (99 %), comme sur le choix du repreneur à la sortie (99 %).

Retrouvez toutes les études sur la création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par les acteur français du capital-investissement

L’étude sur la création de valeur est réalisée par France Invest en partenariat avec EY. Elle s’inspire de l’étude « European PE exits » conduite depuis 2005 par EY sur les opérations majoritaires du marché des Large Caps européennes.

Méthodologie de l’étude sur la création de valeur

France Invest et EY s’associent pour mesurer le poids des principaux facteurs déterminants de la performance des PME et ETI françaises (MidMarket) accompagnées par des fonds de capital-transmission. Cette étude, réalisée en respectant la méthodologie européenne développée par EY, s’appuie sur un échantillon significatif d’entretiens conduits en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées.

La création de valeur ainsi que le poids de ses principaux déterminants sont calculés à partir des données privées historiques des PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres des acteurs français du capital-transmission, membres de France Invest, en position d’actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et dont les titres ont été vendus en totalité dans la période d’étude considérée. Seules les entreprises françaises respectant ces critères et qui affichent au moment de la cession un chiffre d’affaires compris entre 20 M€ et 500 M€ sont considérées comme éligibles au périmètre d’étude.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest lors d’entretiens en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées ; en présence d’au moins un associé d’EY et d’une personne de l’équipe des études économiques et statistiques de France Invest.

France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées. Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

activité

2023

1er semestre

infrastructure

capital-investissement

18 octobre 2023

Activité du capital-investissement français au 1er semestre 2023

Des investissements toujours soutenus dans les start-up, PME et ETI, en particulier dans les territoires, et des levées qui reviennent à leurs niveaux d’avant Covid

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité pour le premier semestre 2023 des acteurs du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : 318 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de couverture de 90 %).

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Malgré des indicateurs en retrait, l’activité de notre industrie, pour ce premier semestre, est restée soutenue dans un contexte macroéconomique plus complexe. Après deux années de rattrapage et de dynamique historiquement intenses, les indicateurs d’activité retrouvent des niveaux d’avant Covid. Les souscriptions, en baisse par rapport à la période récente, sont plus longues à se concrétiser mais se poursuivent, dans un environnement international de liquidité plus contraint. Les plus grosses levées de fonds sont les plus affectées par ces évolutions, les autres demeurant dynamiques. On peut toutefois se réjouir de relever que les investissements, dont le nombre est resté très élevé, notamment en régions, témoignent de l’activité de nos adhérents pour accompagner toujours plus de start-up, PME et ETI dans leurs projets de croissance et de transformation et jouer ainsi leur rôle de renforcer durablement l’économie. »

En bref

  • 1 398 entreprises et projets d’infrastructure ont bénéficié de 13,1 Md€ d’investissement au S1 2023, des montants en retrait – en rapport avec le ralentissement constaté sur le segment des opérations de plus de 50 M€. Le marché reste néanmoins actif au S1 2023 en nombre d’opérations, avec un renforcement de l’activité dans les régions (hors Île-de-France) : investissements en hausse de 25 % en montants et 4 % en nombre en régions par rapport aux moyennes historiques.
  • 12,5 Md€ ont été collectés auprès des souscripteurs : les levées atteignent les moyennes de long terme, en recul par rapport aux deux dernières années du fait notamment de l’absence de levées de grande taille.
  • Ces chiffres d’activité du S1 2023 s’inscrivent dans un contexte macroéconomique plus complexe, après deux années post-covid très dynamiques, et sur un marché dans lequel les opérations de grande taille demandent plus de temps pour se concrétiser.
  • Les family offices et les personnes physiques confirment leur intérêt croissant pour le capital-investissement (hors infrastructure).

1. Sur les investissements : toujours plus d’entreprises accompagnées, ce qui témoigne d’un marché dynamique, particulièrement sur le segment du mid cap

Le volume d’opérations témoigne d’un marché dynamique, particulièrement sur le segment du mid cap (tickets entre 5 et 50 M€ : +21 % en nombre d’opérations vs moyenne S1 2016–S2 2022). La baisse en valeur correspond au ralentissement actuel sur le marché des transactions supérieures à 50 M€.

Un marché actif aux multiples atouts :

  • Un renforcement de l’activité dans les régions (hors Île-de-France) : investissements en hausse de 25 % en montants et 4 % en nombre en régions par rapport aux moyennes historiques.
  • Certaines régions se détachent par leur volume d’activité : la région Auvergne-Rhône-Alpes (118 opérations), la Nouvelle-Aquitaine (70), les Hauts-de-France (63) et l’Occitanie (59).
  • Un nombre d’opérations en hausse notable dans les secteurs de l’industrie et de la santé (+11 % et +9 % au S1 2023 par rapport aux moyennes historiques).
  • Les énergies renouvelables sont le premier secteur d’investissement des fonds d’infrastructure : 40 % des montants investis et 66 % des opérations réalisées.
  • Des investissements en capital-innovation (venture) qui restent à un niveau très élevé, au-dessus des niveaux historiques (+21 % en montants et +11 % en nombre d’entreprises accompagnées).
  • Un nombre d’entreprises accompagnées en capital-transmission stable et historiquement élevé.

2. Sur les levées : dans le prolongement du S2 2002, des collectes en retrait, après deux années post-covid très dynamiques, mais en ligne avec les moyennes de long terme, et des montants toujours importants, malgré l’absence de levées de très grande taille (supérieures à 1 Md€).

D’une manière générale, les levées sont plus longues à finaliser : les fonds ayant atteint leur cible de levée au S1 2023 ont mis en moyenne 7 mois de plus à clore leurs levées que ces dernières années (S1 2016 – S2 2022).

Les levées sur le marché de l’infrastructure diminuent en l’absence de levées de grande taille : ce constat est à nuancer au vu de la concentration du marché autour d’un petit nombre d’acteurs de taille importante qui ne lèvent pas des capitaux chaque année, et de l’activité soutenue ces dernières années.

La part des investisseurs internationaux dans les souscriptions se maintient à 51 % et confirme l’attractivité du marché français.

En ligne avec les tendances de deux dernières années, les family offices et les particuliers confirment leur intérêt et restent très actifs. Ce phénomène mondial s’accélère en France, la maturité du marché français du capital-investissement permettant désormais une plus grande accessibilité de la classe d’actifs aux investisseurs non-professionnels.

3. Sur les cessions

Sur les cessions, un recul mesuré en nombre est observé, un peu plus marqué en valeur compte tenu de l’incertitude du contexte marquant notamment le retrait des grandes opérations, des conditions et de l’accès au financement qui se sont durcies, et d’un allongement de la durée de mise en œuvre des opérations.

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : « Le premier semestre 2023 retrouve un niveau d’activité conforme aux tendances observées avant la crise Covid, mais marque un pas comparé aux deux années de rattrapage qui ont animé le marché du capital-investissement. Le niveau de collecte est globalement bien orienté. La France continue d’être attractive pour les investisseurs étrangers et le marché bénéfice de l’engouement des personnes physiques et family offices qui restent sur la période des investisseurs actifs. Les opérations de taille moyenne, en progression de 20 %, ont animé les investissements de la période. Les grandes opérations ont quant à elles été plus rares en raison de l’allongement des processus d’exécution et du durcissement des conditions de financement. Dans un environnement macro-économique incertain, le capital-investissement demeure un acteur majeur du financement de la croissance des entreprises. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

territoires

régions

capital-investissement

Études

16 octobre 2023

Le capital-investissement par région

Les dernières études du capital-investissement en région

France Invest a décidé de se rendre de manière régulière en province pour aller à la rencontre des acteurs régionaux – investisseurs en capital, entrepreneurs, représentants politiques et économiques, journalistes. Ces séminaires sont l’occasion de faire un point sur l’actualité du capital-investissement, les tendances du marché tant sur le plan national qu’au niveau régional, l’action de France Invest.

Communiqués et études

capital-investissement

Communiqué de presse

Études

06 octobre 2023

2ème baromètre perception du capital-investissement et plateforme “Épargner autrement”

Bpifrance et France Invest dévoilent le 2ème baromètre réalisé auprès des particuliers sur leur perception du capital-investissement et lancent “Épargner autrement”, une plateforme en ligne pédagogique pour mieux comprendre cette classe d’actifs.

Un an après le 1er baromètre, Bpifrance et France Invest s’associent et présentent les résultats de son évaluation inédite. Ce baromètre réalisé, avec l’appui d’OpinionWay, auprès de 1 000 personnes représentatives de la catégorie CSP+ en France, mesure la connaissance et l’appétence des particuliers pour l’investissement dans le non coté. Nouvel enseignement : les « jeunes actifs » (de 30 à 39 ans) montrent un enthousiasme particulier pour cette classe d’actifs et deviennent des « early adopters » (pour 54 % d’entre eux).

Sur la base des tendances observées dans la 1ère édition du baromètre et confortées par cette nouvelle étude, Bpifrance et France Invest lancent ce jour une plateforme pédagogique en ligne. Destinée au grand public, elle rend accessibles toutes les informations nécessaires et utiles avant d’investir dans les entreprises non cotées : 

🔗 Epargner-autrement.fr

Pensée comme une boîte à outils, cette plateforme répond aux attentes formulées par le grand public en lui donnant toutes les clés pour décrypter et mieux comprendre le capital-investissement. Cette plateforme a en effet été développée sur la base des retours des investisseurs particuliers interrogés lors de deux focus groupes. 

Dans un contexte où 68 % des CSP+ considèrent leur situation financière confortable et estiment même davantage pouvoir épargner et investir qu’en 2022, faire connaître et expliquer les spécificités d’une classe d’actifs comme le capital-investissement, attractive sur le long terme pour les particuliers, et leur permettre ainsi de diversifier leur épargne est un enjeu essentiel pour l’écosystème. 

Bertrand Rambaud, Président de France Invest commente : « Le capital-investissement est un pont entre l’épargne et les entreprises non cotées. Aujourd’hui, seulement 0,01 % de l’épargne des Français est placée en capital-investissement. C’est beaucoup trop peu, alors que les projets de croissance et de transformation de nos entreprises sont importants et demandent des moyens colossaux. Notre responsabilité est d’accompagner l’intérêt des particuliers pour un investissement qui offre du sens et du rendement et d’aider à structurer ce marché de l’investissement dans le non coté pour les épargnants. »

Adeline Lemaire, Directrice exécutive Fonds de fonds de Bpifrance ajoute : « Les résultats de notre baromètre le prouvent : l’intérêt des particuliers pour investir dans le capital-investissement est croissant, et cela résulte de nos efforts collectifs avec l’écosystème depuis ces dernières années. Dans la continuité de notre action visant à permettre au plus grand nombre d’investir dans des entreprises françaises non cotées, poumons économiques de notre pays, nous souhaitons aux côtés de France Invest donner aux investisseurs particuliers l’accès à une information claire et transparente sur cette classe d’actifs. »

Le capital-investissement, une classe d’actifs qui gagne en notoriété

Même si le capital-investissement reste encore mal connu, les indicateurs progressent en 2023 : 

Sur deux principaux indicateurs clés : 27 % des répondants indiquent “bien connaître” la classe d’actifs (+7 points vs 2022) et 11 % déclarent avoir déjà investi (+4 points). Cette progression démontre que les initiatives menées par l’écosystème commencent à porter leurs fruits et que le capital-investissement gagne en notoriété auprès des particuliers investisseurs.

L’image de la classe d’actifs s’améliore et gagne 5 points pour atteindre 69 % de perception positive, avec notamment un bond chez les jeunes (moins de 30 ans) à 83 %. Par ailleurs, le capital-investissement est jugé plus accessible (60 % + 10 points par rapport à 2022) et davantage en adéquation avec les attentes des CSP+ (54 % + 9 points). Une image encore meilleure auprès des jeunes et des ambassadeurs qui ont déjà investi dans le passé.

Des intentions d’investir dans le non coté en hausse chez les CSP+

Autre résultat illustrant l’intérêt grandissant des particuliers pour la classe d’actifs : les intentions d’investir augmentent, avec 37 % des répondants, soit +8 points par rapport à 2022. Plus d’un tiers des CSP+ n’ayant jamais investi précédemment dans le non coté déclarent avoir l’intention de le faire, (+6 points vs 2022) et 84 % des ambassadeurs (ayant déjà investi) avec une intention plus forte, ce qui confirme l’adage de 2022 : « Tester c’est l’adopter ».

Le caractère concret du placement reste le principal atout différenciateur (pour 75 % des répondants). L’accès à des informations tangibles sur les entreprises du portefeuille, via des reportings transmis aux souscripteurs, est également considéré rassurant par les particuliers interrogés.

Quel serait le produit idéal pour les particuliers ?

Les CSP+ intéressés pour investir dans un produit de capital-investissement plébiscitent un ticket d’entrée de moins de 1 000 euros (médiane de 800 euros). L’horizon de placement proposé par le marché (6 à 10 ans) est vu comme un frein et les particuliers souhaitent l’abaisser à moins de 5 ans. 

Ces attentes exprimées par les investisseurs particuliers démontrent le fort besoin de pédagogie pour expliquer les caractéristiques intrinsèques de la classe d’actifs, notamment la durée du placement, plus longue que pour d’autres, une liquidité moindre ou le risque de perte en capital. C’est à ce besoin de pédagogie que répond la plateforme “Épargner Autrement” : permettre au grand public de s’informer et de s’acculturer au capital-investissement avant d’investir.

Méthodologie :

Étude quantitative :

  • Échantillon de 1 000 Français de 18 ans et plus, faisant partie des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+).
  • L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, âge, CSP et région. Les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères. 
  • Les interviews ont été réalisées du 10 au 24 juillet 2023. 

Étude qualitative :

  • Deux focus groupes de 2 heures avec 6 participants : profils CSP+ disposant d’au moins 25 K€ de patrimoine, dont 10 K€ à investir, réalisés entre le 6 et le 7 septembre 2023